J’ai peint tableau après tableau d’après les impressions saisies par mon oeil durant des instants d’émotion. J’ai peint les lignes et les couleurs laissées sur ma rétine – Je n’ai alors peint que ce dont je me souvenais – sans rien ajouter – sans les détails que je ne voyais plus – en résulte la simplicité des tableaux – leur vide apparent.
J’ai peint des impressions du temps de l’enfance – les couleurs passées de ce temps.
En peignnant les couleurs et les lignes et les formes que j’avais saisies durant un instant d’émotion – j’ai voulu comme un phonographe faire vibrer à nouveau cet instant d’émotion.
C’est ainsi que naquirent les images de la Frise de la vie.